Concert d’Absynthe Minded au Nouveau Casino
Mercredi 7 avril, en descendant la rue Oberkampf direction le nouveau casino, je me demandais ce que pouvait bien donner sur scène ce « petit » groupe belge déjà phénomène au plat pays. Seront-ils à l’image de cet album « Absynthe Minded », belle palette de sons riches et dépaysants, qui tourne en boucle sur mon Ipod ?
Et bien ce fut au delà de mes espérances ! Les 5 garçons nous ont tout simplement livré dans cette atmosphère intimiste une performance d’une justesse et d’une technicité rare ! Du folk-rock au jazz aux influences manouches en passant par des arrangements plus noisy et délicieusement punchy. Il faut dire qu’ils s’en donnent les moyens. Question instruments, c’est Byzance : En plus du traditionnel « kit », nos flamands manient avec beaucoup de talent contrebasse, violon, trompette, piano, orgue Hammond…Impossible de rester en place avec ce tourbillon de mélodies accrocheuses qui a emporté toute la salle. Beaucoup de technicité mais aussi beaucoup de générosité. Absynthe Minded nous ont non seulement interprété leur tubes les plus connus tels que « Envoi », « My Heroics, Part One » mais aussi les morceaux du nouvel album éponyme (sorti fin 2009) tels que « Multiple choice », « Heaven knows», sans oublier mon coups de cœur perso : « Plane song » extrait de leur avant dernier album « Introducing ».
La voix de Bert Ostyn, douce et posée, sait s’adapter aux variations de son et de rythme tout en restant simple. Sa posture calme et sereine n’enlève rien à l’énergie qui se dégage du groupe et nous rend complice des histoires racontées à travers ses chansons. Il m’a fait l’effet d’un troubadour qui raconte sa vie, ses expériences avec à la fois nostalgie et humour.
On l’aura compris, Bert et ses camarades m’ont fait passer un très bon moment avec leur univers riche et audacieux, leur niveau technique rare et leur très belle présence sur scène…Je regrette juste l’éclairage de la scène qui n’était pas vraiment à la hauteur.